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20 avril 2010 2 20 /04 /avril /2010 21:41

Ca y est, c’est le printemps ! Les arbres sont en fleur, y a de l’amour dans l’air, les oiseaux cuicuitent, les hormones sont en ébullition, c’est le temps des grands nettoyages, et apparemment ça fonctionne aussi pour ce qui est de nettoyer dans son répertoire amoureux.

 

C’est ainsi que j’ai reçu un message d’un pote à moi qui ne m’avait plus parlé depuis presque deux ans. Le message était simple : « Ouais salut, ça fait longtemps, tu me manques, j’ai envie de te revoir. Ca te dirait de venir passer quelques jours chez moi à Londres ? » Moi de répliquer que je n’ai pas les moyens même si j’aimerais bien. Lui de rétorquer que ce n’est pas grave, il veut bien me payer le billet d’avion. Ah bah ça ! Un petit voyage gratuit en Angleterre, ça ne se refuse pas !!! Donc on prévoit les dates pour les vacances de Pâques ; c’est ça l’avantage d’être à l’uni, non ? Vive les vacances !!!

 

Quelques jours avant mon départ il me demande si j’aime le bœuf. Mais bien sûr voyons, mais c’est étrange comme question… « Non parce que tu vois, chez Harrods ils ont du bœuf de Kobé à 400.- le kilo, j’ai trop envie de goûter et ta présence est une bonne excuse pour essayer ! » Euh… j’ai po d’argent moi… « C’est pas grave, je t’offre, j’ai les moyens, ça me fait plaisir ! Pis on se fera des sushis aussi, au frais de bibi ! » Bon. Soit. Je commence quand même à me poser des colles moi, parce que j’ai pas vraiment l’habitude qu’on m’offre tout comme ça, et surtout des trucs hors de prix…

 

Naïve, je demande à un copain si y aurait pas anguille sous roche, mais il me répond que je vois le mal partout et que je devrais juste profiter d’avoir un ami si avenant ! Ok, bon bah c’est parti pour Londres, cinq jours tous frais payés par mon « ami ».

 

J’arrive, on se fait la bise, il m’emmène chez lui, m’offre à boire, m’offre un collier… hum… me prend dans ses bras, m’embrasse et me dit, comme ça, d’entrée de jeu : « Tu sais pourquoi je t’ai invitée ici ? » Aïe… aïe aïe aïe… sueurs froides tout d’un coup, il a l’air bien trop sérieux. Euh ben parce qu’on est potes et que t’avais envie de me voir ? Dis-moi que c’est ça, dis-moi surtout pas que tu veux m’épouser !!!

 

Il me regarde intensément et me dit très romantiquement : « J’ai bien réfléchi… » Aaaargh… « Tu es la seule fille que je connaisse qui ait le potentiel de me faire tomber amoureux. » Hein ? « Donc je t’ai invité pour voir si on est compatible pour sortir ensemble. » Euh… Ah… Hum… Bon, c’est po une demande en mariage, heureusement, mais ça y ressemble drôlement… Bon bah Ok quoi, essayons… C’est pas comme si j’avais le choix non plus, à cinq jours de mon prochain avion et sans un sou en poche…

 

Hé bien mes amis, je vous le dis, ce fut la relation la plus courte de mon existence de vieille chaussette, cinq jours dont les deux premiers se sont passés comme dans un rêve avec sushis, bœuf de Kobé et vin Château-Margot (excusez du peu !), des bisous, des câlins et des tendresses ; le troisième jour, retour à la normale, il devient odieux, je fais la fatiguée qui a mal à la tête ; et le dernier jour, il me ramène à l’aéroport, pas très à l’aise dans ses baskets et devant le check-in il me sort : « Bon c’est ici qu’on se sépare ? Cool, ça m’a fait plaisir de te revoir, prends soin de toi et appelle-moi… ou pas !!! Allez, salut hein ! » Et dans un battement de paupière il a disparu plus vite que son ombre !!!

 

Moralité de l’histoire : la prochaine fois, je ferai confiance à mes instincts et je resterai chez moi pendant les vacances ! Sinon je risque de rentrer de Paris la bague au doigt pour Noël… Erf…

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30 mars 2010 2 30 /03 /mars /2010 21:25

C’était un mardi soir parmi tant d’autres, j’étais à Zélig après un Micropolis éprouvant (sisi, des fois comme ça, ça éprouve, les Micropolis ! (n.d.l.a.: Zélig est le bar de l'uni et Micropolis est une émission de Fréquence Banane, la radio des étudiants de Lausanne)), et donc pour me récompenser d’avoir fait une émission monstre cool, je me suis prise une Cuvée des Trolls, parce que c’est monstre bon !!!


Pis bon, après une cuvée, vu que j’avais encore soif, je me suis offerte une petite Barbare, parce que le miel, c’est bon pour la gorge. Du barbarisme, je suis passée à la Delirium Tremens, puis une petite Kwak pour envelopper le tout, et aussi, parce que les gens sympas avec qui j’étais étaient, comment dire ? Ben sympas quoi ! Donc on s’est partagé une Chouffe et on s’est fini comme le Monde dans de l’Eau Bénite. En somme, une soirée bien arrosée comme on les aime chez nous à l’université. Mais, croyez-le ou non, j’en suis ressortie comme une princesse, fraîche comme la rosée, les joues teintées façon magnolia, le sourire jusqu’aux oreilles, la tête pleine de bonheur !


Et c’est donc dans cet état d’esprit magnifique que, sortant de Zélig par la porte d’entrée, je me suis retrouvée nez à nez avec…


Des petits yeux jaunes et lumineux, aux pupilles en lézarde d’un noir profond et ancien. Ces yeux lévitaient dans la nuit sans étoile et sans lune, mais semblaient pourtant attachés à un arbre géant et tordu. Malgré la fascination qu’exerçaient sur moi ces yeux étranges, j’eus juste le temps de me souvenir qu’il n’y avaient pas d’arbre aussi énorme dans le parc universitaire avant que ce dernier ne se mette à s’ouvrir, se déplier et s’avérer être en réalité des ailes géantes et griffues, adjointes à un corps musclé et énorme d’où s’étirait un cou de diplodocus auquel était relié une gueule pleine de dents acérées et les fameux yeux maintenant grand ouverts et très intéressés par ma présence.


Le dragon, puisque j’allais vite me rendre compte qu’il s’agissait bien de cette créature mythique, me regarda narquoisement et se mit à convulser. Enfin, en fait, il essayait de rire, de ce rire malsain et méchant de quelqu’un qui se fout de votre gueule de manière délibérée. Avec sa gueule ainsi énormément ouverte en face de moi, il ressemblait à l’entrée béante de l’Enfer, puisqu’au fond de sa gorge bouillonnait la lave mortelle qu’il avait l’intention de me cracher en pleine figure, tel un goujat mal éduqué.


Mais par chance, une mouche qui passait par là alla lui chatouiller la glotte et il s’étouffa au moment où sa gueule allait se refermer sur mon petit corps frêle planté là, incapable de sortir de sa transe fatale et de son attraction mortelle. Alors que le dragon toussotait grossièrement puisqu’il venait de s’étouffer dans sa propre bile incendiaire, les larmes aux yeux d’avoir avalé la mouche par le mauvais canal, je sortis de mon rêve et, profitant d’une montée d’adrénaline primitive et salutaire, je lui plantai un bon coup de Doc Marten’s dans les coucougnettes.


Le dragon eut une réaction très inattendue à la collision. En effet, il bêla de douleur et s’écrasa au sol, mort. Mon énergie me quitta instantanément et je m’évanouis dans l’herbe à côté du corps écailleux de la bête…


Pour me réveiller avec le soleil et un pauvre mouton qui se léchait assidument les parties en me lançant des regards haineux. Il avait d’ailleurs dans la bouche des touffes apparentes de cheveux roses… Voilà comment je me suis retrouvée avec le crâne rasé…


Promis, la prochaine fois que je vais à Zélig, je m’arrêterai après une cuvée, pas plus…

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15 mars 2010 1 15 /03 /mars /2010 21:19

 

Salut bonjour ! Pour ceux qui ne me connaissent pas encore, je suis Jude, étudiante lambda à l’université de Lausanne en première année. Ma particularité ? J’ai 26 ans et il m’arrive plein de trucs bizarres sur le campus universitaire…


Comme par exemple ce garçon qui va en cours avec moi. Il est grand, beau et fort, le prototype même du jeune adulte post-pubère qui grandit encore et n’a que trois poils qui se courent après au menton. Et sur le torse… Un torse glabre et musclé, sculpté dans la roche, digne d’un torse d’apollon grec. Hou j’aime son torse ! C’est d’ailleurs une chose qui l’a attiré chez moi : cette capacité à le trouver tellement beau et à le lui dire encore et encore. Une telle adoration sans borne de son physique parfait ne pouvait que lui plaire et le conforter dans son égo déjà bien dimensionné !


C’est ainsi qu’un jour, alors qu’on ne se connaissait que depuis deux semaines, je m’approchai de lui pour lui dire bonjour… Il était en train de discuter avec une amie de son match de foot du weekend qui venait de se terminer, mais lorsqu’il me vit, une idée lui traversa la tête… Sisi, il a une tête ce jeune garçon, et des idées qui vont de pair avec son âge ! C’est pourquoi il décida qu’il serait absolument logique de me coller un smack devant tout le monde, comme ça, sans raison particulière…


J’étais, je dois l’admettre, quelque peu étonnée par cet acte totalement gratuit et spontané. Imaginez un poisson qui vous fixe dans un bocal de ses yeux globuleux et de sa bouche toute ronde qui s’ouvre et se ferme au rythme de ses respirations : telle était la face de la vieille expérimentée que je suis devant tant d’ardeur !


Plus tard, on se retrouve seuls à Zélig, le bar de l'uni, et lui de répéter l’acte si imprévisible, toute pudeur laissée de côté, ou jamais acquise pour commencer. Ou alors c’est moi qui ai oublié ce que c’était d’avoir 18 ans… Aaaah 18 ans, l’âge béni où la vie est encore simple, où papa et maman sont encore là pour nous nourrir, nous loger, nous blanchir et nous engueuler. L’âge où les problèmes insurmontables s’en tiennent au match perdu 10 à 2, à la quantité de devoirs trop imposante, à la cuite du weekend dernier, ou au choix impossible entre un cappuccino et un latte… C’que c’est chou !!! Bon, j’avoue, j’envie cet état de conscience naïf et bienheureux, et après tout, pourquoi pas, merde, moi aussi j’ai le droit de pas devoir me prendre la tête !!! En fin de compte, je suis peut-être une vieille chaussette au milieu des culottes courtes, mais y a pas d’âge pour être jeune !!!


Cela dit, moi qui ne connais pas le mot ‘pudeur’, je me méfie de l’expression ‘détournement de mineurs’. Soyons sérieux, 8 ans de différence à cet âge, c’est fatal. J’ai donc quitté mon jeune padawan pour les bras d’un ‘homme’… qui m’a lâchement larguée après 3 semaines… Aaaah j’ai pleuré et j’ai maudit l’amour et le sexe masculin… Comme quand j’avais 18 ans en fait… OK, y a pas tant de différence en somme… Bon bref, la morale de cette histoire, c’est qu’il vous faut profiter de votre jeunesse les p’tits loups, l’expérience, ça gâche tout et ça n’empêche pas de faire des bêtises !!! Et si un p’tit jeune de 18 ans est intéressé, bah je suis à nouveau célibataire, donc voilà quoi…

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9 mars 2010 2 09 /03 /mars /2010 21:07

Mes chers amis, laissez-moi vous contez l’histoire d’une paire de lunettes pas comme les autres…


Il était une fois un artiste italien qui sortit par un bel après-midi d’été se promener sur les quais de Venise. Le soleil brillait de mille feux sur la place St-Marc et l’artiste avait oublié ses lunettes de protection solaire dans son palais. Heureusement, sur la place se trouvait une vieille femme vêtue de haillons qui se proposait de trouver une solution à tout problème posé. Aussi fut-il normal qu’elle possède une paire de lunettes de soleil pour pallier à l’aveuglement de l’artiste. Elle lui donna les lunettes en échange d’une promesse : ces lunettes étaient quelque peu spéciales, elles apporteraient bonheur et richesse à l’artiste, à la seule condition qu’une fois qu’il en aurait bien profité, il les donne à la première personne qu’il jugerait digne d’elles. L’artiste promit, chaussa les lunettes sur son nez et compris de suite que la vieille dame n’avait pas menti. Il se retourna pour la remercier, mais elle avait disparu…


C’est ainsi que l’artiste prospéra, et quand il se sentit prêt à partager son bonheur, il donna ses lunettes à une personne à qui il souhaitait du bien : un jeune guitariste qui jonglait entre deux groupes de rock alternatif pour arrondir ses fins de mois. Il lui raconta l’histoire et le fit promettre de passer les lunettes plus loin quand le moment serait venu. Ainsi le guitariste prospéra, jusqu’à ce qu’il perde les lunettes…


La belle Alyssa travaillait au Montreux Jazz Festival quand elle croisa un ingénieur du son qui portait sur sa tête une paire de lunettes de soleil funky-retro-pop rose bégonia qui attira son regard. Elle le complimenta sur cet objet, mais il rétorqua qu’elles n’étaient pas à lui et qu’il allait les jeter, à moins qu’elle soit intéressée à les avoir. Alyssa dit que oui et mis les lunettes sur son joli petit nez. Ce qu’elle vit la bouleversa…


Une année plus tard, alors qu’elle travaillait à nouveau au Festival, elle croisa un jeune guitariste qui l’interpella. « Tu as de belles lunettes ! », lui dit-il, « Où les as-tu trouvées ? » Et Alyssa lui raconta qu’on les lui avait données. « Il s’avère que ce sont les miennes ! », dit le guitariste, et il lui expliqua qu’une année auparavant, à la même époque, un ami les lui avaient prises sans lui demander, s’était rendu au Festival et les y avait perdues. Alyssa voulut donc les lui rendre mais il lui fit un clin d’œil et lui raconta l’histoire des lunettes. Il lui fit promettre de les garder jusqu’à ce qu’elle rencontre une personne digne de ce trésor incroyable. Ainsi Alyssa prospéra. Elle alla à l’université et étudia assidument…


Un jour, alors qu’elle buvait un café sur la terrasse du bar de l’uni, elle croisa une grande demoiselle un peu folle et pleine de joie de vivre. Bien sûr, elle la vit à travers les lunettes et sut immédiatement que cette asperge en blouson de cuir était la personne qui saurait apprécier à sa juste valeur les lunettes magiques…


C’est ainsi que je me suis retrouvée en possession de ces lunettes fantastiques, moi, Jude, étudiante Lambda à l’université de Lausanne, et chaque jour je lance un grand merci général pour cette opportunité que la vie m’a offerte. Mais qu’ont-elles de si spécial ces lunettes, me demanderez-vous ? Hé bien figurez-vous qu’elles font voir la vie… en sépia !!! Et ce que l’on voit quand on regarde à travers ces lunettes est une vision différente du monde qui nous entoure, on change de point de vue, on voit des choses qu’on ne voyait pas avant, on a une perspective nouvelle sur la vie ! Aussi, quand j’ai un coup de blues, j’enfile mes lunettes magiques et m’extasie de cet univers incroyable ! Si vous ne me croyez pas, venez les essayer par vous-même, vous repartirez peut-être avec et prospérerez, comme moi ! Une chose est sûre, quand on change d’angle de vue, on s’ouvre à un autre univers où tout est possible…

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17 novembre 2009 2 17 /11 /novembre /2009 13:53

Oyé oyé bonnes gens ! Approchez donc et laissez-moi vous conter mon histoire rocambolesque. Plaçons tout d’abord le décor : la belle ville de Lausanne en l’an de grâce 2009. Les étudiants de l’Université et de l’EPFL se pressent aux portes des gérances dans l’espoir de trouver un appartement ou une chambre, afin de pouvoir se défaire des griffes de leurs parents et goûter à la liberté et à l’indépendance qui va de pair avec l’âge adulte dans lequel ils entrent enfin. Mais la pénurie fait rage et les prix sont trop élevés ! Manifestations et menaces de rébellions s’en suivent, les jeunes étudiants marchent sur la ville, un climat de mécontentement s’installe…


Pendant ce temps, dans un bar près du Tunnel…


Salut ! Moi c’est Jude, à votre service. Ce soir, un pote m’a emmené à la Bossette pour boire une bière. Dans un coin du bar se trouve une jolie demoiselle que je connais vaguement. Elle me voit, je la salue, elle s’approche de moi. Son regard est mystérieux, sa voix grave et sensuelle. D’un geste langoureux, elle place sur ma tête un petit caillou moyennement plat sorti du lit d’un ruisseau voisin. Et là elle me dit : « Le but du jeu est de garder ce caillou le plus longtemps possible sur la tête. » Ce que je fais. 20 minutes.

A sa table, ses amis sont éberlués de tant de dextérité crânienne et m’offrent à boire pour me célébrer. On s’installe tous ensemble, la bière coule à flots, les discussions vont bon train, nous rions, nous débattons, nous refaisons le monde avec un caillou sur la tête.

Quand soudain le jeune homme à ma droite me regarde, s’étonne du fait que le caillou soit toujours bien ancré sur ma chevelure dorée, devient très sérieux et me demande : « Alors comme ça, tu cherches un studio subventionné au centre-ville ? » Je le regarde, les yeux ronds, la bouche ouverte et je ne peux qu’acquiescer d’un hochement de tête qui déloge le galet de son trône. Il le ramasse et le place sur sa tête, se retourne vers moi et me dit, tel le messie sur la montagne : « Ca tombe bien, je m’en vais à la fin du mois et je dois trouver quelqu’un pour reprendre mon bail. » Sur quoi, il finit sa bière, me tend une carte sur laquelle se trouve son numéro, me lance un regard plein de sens et sort du bistrot, me laissant rêveuse et pleine d’espoir.

Mieux qu’un orgasme, je venais de trouver un appart ! 330.- par mois, donnant plein Sud sur un petit jardin, loin du bruit et de la pollution mais pourtant bien au centre de la ville !


Mesdames et messieurs, je vous le dis, vous pouvez me détester tant que vous voulez, mais rendez-vous bien compte, on ne parle pas ici de chance, pas uniquement. Il s’agit de magie, au moins ! Magie du lieu et de l’instant, magie d’une rencontre inattendue et de gens spontanés, magie de la vie mes amis. Donc la prochaine fois, au lieu de crier au drame parce que le système ne fonctionne pas, allez boire un verre pour vous détendre et ouvrez votre esprit et votre cœur, et qui sait, peut-être qu’un étranger viendra avec un caillou dans la main et vous proposera un château sur la colline !

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16 novembre 2009 1 16 /11 /novembre /2009 13:10

 La vie est bizarre. Vous pouvez me croire, je sais de quoi je parle. Me revoici à l’Uni comme un cheveu sur la soupe, et pour cause : je suis une vieille chaussette de 26 ans pataugeant dans la lessive de culottes courtes des post-pubères de la moitié basse de la vingtaine.

       Au fait, je me présente : Jude, étudiante lambda à l’université de Lausanne, faculté des Lettres – Anglais et Histoire et Esthétique du Cinéma. Rien que ça, on dirait déjà un CV complet. Et pourtant je ne suis qu’en première année. Une vieille de première qui en est à sa troisième tentative de conciliation entre ses idéaux utopiques et la dure loi du système capitaliste. Bah oui, je ne vous apprends rien, chers collègues, il paraîtrait que dans ce monde industriel, avide et sans âme, si l’on veut survivre, on doit gagner de l’argent ; et pour ça, apparemment, il faut des diplômes et des distinctions.

       Me revoici donc à l’uni, 5 ans après mon dernier essai. Allez, on y croit, la troisième, c’est la bonne ! Je m’acharne, je m’accroche, je persiste ! Pour la petite histoire, j’ai bourlingué entre deux, je me suis tentée à la réalisation de mes rêves, j’ai connu l’amour, le travail à la chaîne, les boires et déboires de l’indépendance financière, la vie quoi. Mais sans grand succès. Le problème quand on est une idéaliste passionnée à tendance rêveuse excitée, c’est que finalement, le but d’une vie n’est pas de réaliser ses rêves mais de les poursuivre. Et l’amour sans folie s’est ennuyeux ; et le travail c’est mortel.

Autant être étudiante, donc ! On rencontre plein de gens différents, jeunes, vifs, beaux et complètement naïfs, et on se dit que la vie c’est finalement pas si difficile, comparé à leurs problèmes familiaux et sentimentaux, à leurs échecs au match de foot du weekend dernier et à leur incapacité à se décider entre un Latte et un Cappuccino.

Non, sérieusement, la vie estudiantine c’est quand même magique : y a des tas d’associations vachement branchées, des fêtes partout, des bars d’étudiants bien fréquentés, une radio monstre cool, des camarades marrants, des potes de débauches dès la rentrée… Bon y a des cours et des exams aussi, mais ça c’est pour l’année prochaine… les exams en tout cas… Moi dans tout ça, je rajeunis, et je découvre que la vie n’a vraiment pas besoin d’être compliquée en fait, il suffit de s’ouvrir aux possibilités.

Voici la raison existentielle de cette chronique. Les opportunités pleuvent et il ne vous reste qu’à les saisir en commençant par apprendre à ouvrir votre esprit. Parce qu’il s’en passe des choses étranges dans ce cadre universitaire : comment des lunettes qui font voir la vie en sépia se sont retrouvées entre mes mains, comment j’ai emballé un mec de 18 ans sans lever le petit doigt, comment j’ai trouvé un appart en me baladant avec un caillou sur la tête dans un bar, ou encore comment je vais me faire virer du cinéma dans lequel je travaille pour avoir volé un grain de pop-corn !

Je vous propose donc de partager avec moi dans ces petites histoires d’une vie assez courante un peu de rêve et de bonheur, un peu de magie et beaucoup d’imagination. Un bon moyen de dédramatiser nos petits tracas quotidiens ! Détendez-vous en lisant les Tribulations de Jude sur le Campus et apprenez comment rester jeune, vif, beau et naïf pour le reste de votre vie estudiantine !

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